Crise de l'automobile à Rennes et ailleurs...

Publié le par Rennes Métropole Ecologie

Peut-on sauver le secteur automobile et le faut-il ?

La question peut paraître choquante face au chômage technique de milliers d'ouvriers de l'automobile qui au-delà de ces semaines s'inquiètent à juste titre de leur avenir. Quand on parle de la crise, c'est d'abord à eux que nous pensons. C'est pour eux aussi que nous devons chercher des solutions pour demain en examinant les possibilités d'avenir sans céder à la démagogie.

Ces ouvriers et employés sont les premières victimes du déclin pourtant prévisible de l'industrie automobile. La catastrophe est née de l'imprévoyance et de l'aveuglement des dirigeants.  Son origine n'est pas dans la crise des subprimes pas plus que dans la conjoncture économique et sociale. Il s'agit du déclin d'un modèle qui aurait pu être ancipité. Rappelez-vous il y a cinq ans quand les dirigeants présentaient des modèles verts, quand toute la stratégie commerciale restait tournée vers les 4x4 et autres grosses berlines.

Dérèglements climatiques, gaz à effet de serre, pétrole cher… penser que dans un tel contexte l'industrie automobile et en particulier la construction de véhicules haut de gamme donc gloutons ne devrait en rien changer, relève de l'incompétence et ce sont les salariés qui payent la facture.

Face à cette imprévoyance et à ce constat, le gouvernement propose une prime de 1000 € pour l'achat d'un véhicule neuf, sans doute petit et normalement fabriqué à l'étranger.

Nous n'en attendons donc rien à Rennes.

Par ailleurs, sans doute pas au courant de la loi Grenelle, le gouvernement propose aussi de reprendre la construction des autoroutes pour son plan de relance et parallèlement la présidence française de l'Union Européenne reporte la norme de 120 g de CO2 au km en 2012 à 30 g en 2015.

L'aveuglement et l'inconscience continuent.

C'est aussi le cas pour l'aéronautique et le seul projet européen de nouvel aéroport projeté à Nantes.

Aujourd'hui nos bus sont pleins, les TER aussi. Nous devons reconvertir rapidement nos usines automobiles pour fabriquer :

1 - des véhicules de transport en commun rapides, confortables et économes en carburant.

2 - de petits véhicules pour un usage individuel ou partagé.

Le plan de relance automobile ne sauvera pas les salariés français de la filière mais peut-être les constructeurs.

 

 

 Jean-Louis MERRIEN

Publié dans Solidarités

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