Notre-Dame-des-Landes au conseil de Rennes Métropole : les élus RME ont redit leur opposition
Lors du dernier conseil de l’agglomération rennaise, le 8 juillet dernier, les élus étaient invités à se prononcer en faveur de l’adhésion de Rennes Métropole au Syndicat Mixte Aéroportuaire de Notre-Dame-des-Landes. Les élus Rennes Métropole Ecologie ont voté contre cette proposition et Jean-Louis Merrien, vice-président de Rennes Métropole, a rappelé la position du groupe et dénoncé l’absurdité du projet de ce futur aéroport du grand Ouest : « ce grand projet européen est tout simplement le plus ringard qui n’ait jamais existé ; c'est d'ailleurs le seul nouvel aéroport européen. L’une des réussites du transport par avion vient du fait que le kérosène n’est pas taxé, contrairement au gasoil pour les bateaux. Mais cette consommation effrénée n'a pas d'avenir. Il faut anticiper la décroissance du trafic aérien si nous voulons diminuer nos émissions de CO2 et nos consommations d'énergies fossiles. »
Rappelons que ce projet est né dans les années 1970 dans un contexte de confiance et de possibilités de développement que l’on imaginait sans limite. En quarante ans, cet aéroport a été tour à tour troisième aéroport international de Paris, déplacement de l'aéroport de Nantes puis hub européen. Comment croire que le projet actuel est pertinent pour les quarante prochaines années ?
Aujourd’hui, ce projet qui entrainera la destruction de plus de 2000 hectares de terres agricoles a bien peu d’arguments probants pour convaincre de son utilité publique : coût exorbitant (près de 600 millions d’euros), contresens écologique, le tout dans un contexte de crise énergétique qui nous impose dès aujourd’hui une rationalisation du transport par les airs. Quant au problème de « sécurité » avancé comme argument par certains défenseurs de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, les pilotes répondent qu’en ce point précis le projet est inutile.
Jean-Louis Merrien après avoir rappelé l’opposition du groupe RME a proposé que soit développé un « partenariat entre les aéroports déjà existants de Nantes et Rennes, et optimisé l’utilisation des deux terrains, ce qui permettrait, entre autres, de réaliser des économies non négligeables en cette période difficile pour les finances publiques.